top of page
L’Adour… un peu d’histoire

Site de Val d’Adour Maritime

 

1578. Le vol de l’Adour

 

L’Adour (histoire fleuve) de Serge Airoldi, aux éditions du Festin

Pétition signée en 1889…

Ci-dessous la copie de la pétition signée le 6 juin 1889 et envoyée au Maire de Saint Martin de Seignanx.

Liens qui peuvent vous intéresser...

Adour

Agence de l’eau Adour–Garonne

 

Service Hydrographique et

océanographique de la marine (SHOM)

 

Institution Adour 

 

 

Associations 

Val d’Adour Maritime 

Collectif Tarnos Barthes 

 

CADE : Collectif des Associations

de Défense de l’Environnement

du Pays-Basque et du sud des Landes

 

 

Associations partenaires 

Les Riverains du Seignanx

 

 

Site de l’ASA

 

 

Collectivités locales

Conseil Général des Landes

 

Préfecture 

 

Mairie St Martin de Seignanx

 

Mairie Tarnos

 

Mairie Ondres

 

Mairie de St Barthélemy 

 

Mairie de Ste Marie de Gosse 

 

Roland Barthes

Extrait de « La lumière du Sud-Ouest », texte de Roland Barthes paru dans l’Humanité du 10 septembre 1977, (disponible aux éditions du Seuil)

Mon troisième Sud-Ouest en encore plus réduit : c’est la ville où j’ai passé mon enfance,  puis mes vacances d’adolescent (Bayonne), c’est le village où je reviens chaque année, c’est le trajet qui les unit l’une et l’autre et que j’ai parcouru tant de fois, pour aller acheter à la ville des cigares ou de la papeterie, ou à la gare chercher un ami. J’ai le choix entre plusieurs routes ; l’une, plus longue, passe par l’intérieur des terres, traverse un paysage métissé de Béarn et de Pays basque ; une autre, délicieuse route de campagne, suit la crête des coteaux qui dominent l’Adour ; de l’autre côté du fleuve, je vois un banc continu d’arbres, sombres dans le lointain : ce sont les pins des Landes ; une troisième route, toute récente (elle date de cette année), file le long de l’Adour, sur sa rive gauche : aucun intérêt, sinon la rapidité du trajet, et parfois, dans une échappée, le fleuve, très large, très doux, piqué de petites voiles blanches d’un club nautique.

 

Mais la route que je préfère et dont je me donne souvent volontairement le plaisir, c’est celle qui suit la rive droite de l’Adour ; c’est un ancien chemin de halage, jalonné de fermes et de belles maisons. Je l’aime sans doute pour son naturel, ce dosage de noblesse et de familiarité qui est propre au Sud-Ouest ; on pourrait dire que, contrairement à sa rivale de l’autre rive, c’est encore une vraie route, non une voie fonctionnelle de communication, mais quelque chose comme une expérience complexe, où prennent place en même temps un spectacle continu (l’Adour est un très beau fleuve, méconnu), et le souvenir d’une pratique ancestrale, celle de la marche, de la pénétration lente et comme rythmée du paysage, qui prend dès lors d’autres proportions ; on rejoint ici ce qui a été dit au début, et qui est au fond le pouvoir qu’a ce pays de déjouer l’immobilité figée des cartes postales : ne cherchez pas trop à photographier : pour juger, pour aimer, il faut venir et rester, de façon à pouvoir parcourir toute la moire des lieux, des saisons, des temps, des lumières.

bottom of page